Le Jutte (ou jitte) est une sorte de matraque en fer utilisée par certains personnels de police de l’époque EDO qui n’avaient pas le droit au port du sabre.
Il y a d’ailleurs plusieurs types de jitte suivant le grade du policier, Yoriki ou Doshin.
Les cordons de couleurs ayant des significations hiérarchiques.
L’arme elle-même consiste en une tige de métal avec une sorte de crochet ( kagi) faisant saillie vers l’avant juste au-dessus de la poignée, et une sorte d’anneau conique ou en pointe, pivotant la plupart du temps, à la base de la poignée.
Le Jutte peut être rond, carré, hexa ou octogonal, suivant le Ryû .
Il a été répertorié quelques 200 variétés différentes.
Le mot Jutte est écrit avec deux caractères Ju et Te signifiant « dix mains ».
Son origine est atribué, suivant les sources, à plusieurs possibilités. Le livre « Jutte Hojô no Kenkyû » (Etude sur la matraque et la corde) de Nawa Yumio, propose trois possibilités:
1. Le Tettô (sabre de fer), une matraque sans fourchon.
2. Le Hananeji (vis nasale), un outil en bois pour contrôler les chevaux.
3. Une arme chinoise ressemblant au Saï du Karaté d’Okinawa.
Il est également dit que l’ancêtre du Jutte date de l’époque de Muromachi (1331-1573). Une arme en bois d’une longueur égale à celle d’un sabre, tenue à deux mains. En fin Sengoku (1467-1573), quelques-unes de ces longues armes, transportées dans des fourreaux à la manière des sabres, étaient appelées Uchiharai Jutte.
D’autres sources désignent le Hachiwari ou Kabutowari, comme ancêtre possible, durant la période de Sengoku, plus populairement connu sous le nom de Kabutowari.
Le père de Miyamoto Musashi, Munisai, fût réputé pour son expérience en matière de Kabutowari. On dit même qu’il reçut des félicitations du Shôgun Ashikaga pour cela.
(article à suivre, en cours de rédaction).