STASUJIN KEN – KATSUJIN TO

Le sabre qui tue – le sabre qui donne la vie.

En fait statsujin (殺人) signifie meurtrier, katsu (勝つ) vient de masaru (勝る), être supérieur, dominer.

Le sens de cette maxime concerne la décision de l’homme qui tient le sabre.

Sastsu-Jin-Tô. Katsu-Jin-Ken

Le sabre qui tue.
Le sabre qui donne la vie.

Sastsu : tuer.
Jin : être humain.
Tô : sabre.
Katsu : énergie, vie.
Jin : être humain.
Ken : sabre.

« Ce concept met le doigt sur l’élément important du choix. Comme toute technique de combat, l’art du sabre peut être utilisé dans un sens comme dans l’autre. L’énergie présente de manière archaïque dans tout être humain peut être transformée en agressivité ou en énergie positive.

Lorsqu’on entreprend une discipline martiale, on est facilement obnubilé par l’adversaire (comment gagner…). Puis au fil des entraînements, les problèmes techniques ramènent l’attention du pratiquant sur sa propre arme ou sa propre technique.

Les problèmes techniques perdurant, le pratiquant est obligé de porter son attention sur lui-même, ses blocages psychologiques ou physiques. C’est à ce moment là que le travail sur soi-même commence réellement. C’est aussi à ce moment là que le sabre ne tue plus, mais, au contraire, aide le pratiquant à se connaître. »


Extraits du livre ‘Ten-Jin-Chi ». de P.Krieger.

 


Un autre aspect est aussi assez bien illustré par une histoire célèbre mettant en scène le prêtre HAKUIN.

Il reçut un jour en consultation un important seigneur de guerre. Celui ci formula cette question :

Dites moi, qu’est que l’enfer, qu’est ce que le paradis ?

Le prêtre se mit a insulter violemment le seigneur, finissant par le mettre hors de lui.

Il dégaina son sabre et poursuivit HAKUIN.  Le rattrapa enfin, l’accula contre un rocher, et leva son sabre au dessus de la tête pour l’exécuter.

A ce moment hakuin s’écria : -ça c’est l’enfer !

il y eut un moment de flottement dans l’esprit du seigneur.

Hakuin s’écria alors : -ça c’est le paradis !