La première grande famille d’arts martiaux est les :
KOBUJUTSU.
En fait il s’agit des authentiques arts martiaux traditionnels.
Enfonçons encore une fois une porte ouverte : martial vient de Mars, dieu de la guerre; un art martial est une discipline destinée à combattre, sur le champ de bataille, en fonction de l’époque, la culture et les technologies connues du moment, dans le pays d’origine.
L’art de la guerre c’est détruire l’adversaire. Citons encore une fois les propos de Maître OTAKE (Katori Shintô Ryu) définissant le Iai-jutsu : c’est un art pour tuer un ennemi (sous entendu le plus vite possible).
Cette définition s’applique à tous les véritables Kobujutsu. Cette conception devrait éclairer la compréhension que nous avons des pratiques baptisées arts martiaux aujourd’hui. Notons que quelles que soient les époques, tuer a été plus facile avec une arme.
Quels sont donc les KOBUJUTSU ?
Il va falloir faire une distinction entre plusieurs grandes familles : celles qui utilisent une arme, celles qui sont partie intégrante de la formation du guerrier, sans être des techniques armées, et celles qui sont a utiliser en dernier recours, c’est a dire lorsque l’on pas ou plus son arme avec soi (cas rare dans le contexte, le samurai étant une « classe » sociale a part, ayant le droit de port d’armes, ainsi que beaucoup de prérogatives, comme par exemple celle de tuer un membre d’une classe sociale inférieure qui lui manquerai de respect).
A- LES TECHNIQUES AVEC ARMES
1. LE KENJUTSU: l’escrime au sabre.
Le sabre est l’arme ESSENTIELLE du Bushi, c’est à la fois la marque de son rang, parfois la marque de sa richesse, c’est aussi celle qui permets les hauts faits d’armes apparentés à l’histoire.
Depuis la création de Yamato, le japon originel, le sabre est présent dans le régalia. Il est par son esthétique, par la qualité de sa fabrication (matériaux, forge, conception, polissage, etc.) un véritable symbole pour tout japonais, encore aujourd’hui.
Qui ignore le sabre ne peut avoir une approche correcte du BUDO.
Le kenjutsu a connu de nombreuses appellations, certaines n’étant que celle adoptée par une école, d’autres dépendant de l’époque. Notons pour information :Gekken, Hyodo, Tachi-uchi, Toho, Kenpo, Tojutsu. L’art, de son maniement s’est développé au fil des âges au sein de quelques 1700 écoles différentes. On comprendra aisément que pratiquer une école n’est pas vraiment tout connaitre. Cependant un sabre reste un sabre et les grands principes, utilisant les lois de la nature (physique, anatomie..) sont identiques. Toutes ces écoles peuvent être regroupées dans quatre grandes traditions :
- ·Shinto ryu,
- ·Chujo ryu,
- ·Kage ryu,
- ·Nen ryu.
2. LE IAIJUTSU
Le Iai-jutsu tiens une place particulière au sein du bujutsu. Il est apparu véritablement lorsque, un guerrier s’est aperçu qu’il pouvait couper un adversaire en dégainant son sabre. Ainsi un seul geste pour sortir le sabre du fourreau et couper permettait de gagner un temps précieux lors de l’imminence d’une agression. Ce fait a d’ailleurs valu parfois aux adeptes de ces disciplines être mal considéré, car un dé gainage constituant une attaque « préventive » pouvait être très rapidement pris comme une simple attaque, sans raisons apparentes.
Le iai a lui aussi connu plusieurs appellations, notons :Batto jutsu, Saya no uchi…
Il s’est développé au sein d’environ 412 écoles différentes.
Sa naissance est attribuée Iizasa Choisai Ienao (1387-1488), fondateur du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu. Sa forme DO connue aujourd’hui est considérée par de nombreux experts en tous arts martiaux comme « l’essence » du Budo.
3. SOJUTSU : la lance.
Une autre arme d’importance fut la, ou plutôt les, lances.
Les lames de celles ci connurent les mêmes attentions dans la fabrication que celles des sabres.
Destinées à combattre le sabre, comme toutes les autres armes, certaines écoles en ont fait une spécialité, comme celle d’ Hozon in Ryu, envisageant le combat contre une autre lance.
Il existe de nombreuses variétés de lances : Yari, Jumonji yari, Kama yari, Sasumata, Sode garami. De taille entre 2 et 4m, avec des fers de formes variables(pointes, crochets, U, …)
Elles étaient l’arme du fantassin, de l’homme de troupe, et par là même moins « noble » que le sabre. Cependant, certains guerriers, par leurs hauts faits d’arme, l’ont fait figurer en bonne place dans l’histoire du Bujutsu. On dénombre quelques 460 écoles différentes.
4. NAGINATA JUTSU : hallebarde.
Dérivée du Hoko chinois, le naginata a lui aussi connu ses heures de gloire. Encore une fois destinée à combattre le sabre, le naginata présente la particularité de sa lame courbe (parfois avec double tranchant) montée sur une hampe d’environ 2m, avec en général un embout métallique (parfois pointu) à la base. Un mouvement de grande amplitude lui donnant une capacité de coupe impressionnante. C’est une arme de champ de bataille. Fauchant les cavaliers adverses ou les jambes de leurs chevaux. Developpé au sein de 425 écoles, aussi habile que puisse être son maniement, le sabre restera mieux considéré.
5. LE KYU JUTSU : l’arc
Trop souvent oublié dans les esprits aujourd’hui lorsque l’on parle d’arts martiaux, le tir à l’arc n’en reste pas moins un très important. Arme de jet, son importance dans le combat a distance est primordiale. Par contre l’arbalète fut connue et utilisée, mais elle n’as pas pris la place de l’arc.
L’arc Japonais le plus connu est dissymétrique, plus grand dans la partie supérieure. Certains attribuent cet état dans la possibilité qu’offrait une partie basse courte pour passer d’un coté a l’autre du cheval. C’est a vérifier. Il existait d’autres formes d’arcs ( de chasse par exemple).
Appelé aussi Shagei, le kyujutsu est typique des disciplines traditionnelles, issue du champ de bataille, de l’attaque ou de la défense des fortifications.