1 : les Kobujutsu 2°partie

Bien qu’ayant été peu employé sur le champ de bataille le bâton, ou plutôt les bâtons, sont inscrits dans le programme de nombreuses écoles traditionnelles d’arts martiaux. Il s’agissait surtout d’apprendre le maniement afin de mieux s’en défendre.

6-  LE BO JUTSU

Le Bo est un bâton en chêne d’une longueur de 1m83, d’un diamètre d’environ 3 cm.

Son maniement nécessité habileté et développe la force physique et l’endurance. C’est pour cela qu’au sein de l’école Katori Shinto, il est enseigné au début, afin de former l’élève.

On répertorie a peu près 316 écoles différentes de Bo jutsu.

Aucune n’a développé une forme moderne (do) a partir de ses techniques.

7-  JO JUTSU

La création du Jo jutsu est un épisode tout particulier au sein de l’histoire des arts martiaux japonais.

Muso Gonnosuke, un escrimeur et expert du maniement du Bo (écoles Katori et Kashima) rencontra en duel le célèbre Miyamoto Musashi , fondateur du style d’escrime avec les deux sabres (Nito ryu).Ce dernier gagna le combat mais

laissa la vie sauve à Gonnosuke. Celui ci se retira dans la montagne et médita de

nombreux jours, sans manger. Il lui vint une illumination2 et il créa le JO, arme nouvelle, permettant de s’approcher plus de l’adversaire, de concentrer les coups sur des points vitaux, de changer rapidement l’extrémité avec laquelle l’on frappe et inventa 12 techniques de base. Il rencontra Musashi une deuxième fois et cette fois ci fut vainqueur (c’est d’ailleurs dit-on la seule défaite de Musashi).  A l’instar de celui ci, il lui laissa la vie sauve. Depuis une soixantaine d’écoles sont nées, toutes issues de celle de Muso Gonnosuke : Shindo Muso Ryu Jo jutsu.

C’est vraisemblablement la seule discipline qui soit aujourd’hui praticable par tous (ouverte à tous) et qui soit aussi proche de ses racines martiales.

8-  TETSU BO JUTSU

Le Tetsu bo est en fait une barre de fer. Variant tant dans sa forme que dans son poids ou sa longueur. On trouve également le Konsaibo, un bâton de bois renforcé par des morceaux de métal, des clous, etc….

9-  KUSARIGAMA JUTSU

Faucille, munie d’une lame pouvant être a double tranchant, comportant parfois une protection métallique sur le manche pour la main, avec une chaîne, de longueur variable, attachée soit au talon du manche, soit a la base de la lame, lestée avec un lourd poids en fer.

Arme s’adaptant a toutes les distances, longues avec la chaîne, courtes avec la lame, très proche avec la lame ou le manche. On peut citer une centaine d’écoles, la base historique étant au crédit d’Isshin ryu, fondée au quinzième siècle par un moine.

10- JUTTE JUTSU

Le jutte est une arme de police de la période Edo, destinée a « capturer » le sabre et a permettre d’arreter vivant son possesseur. A ce titre il n’est pas vraiment un art de champ de bataille, ni un Kobujutsu, puisque utilisé en période de paix.

Cependant il est assimilé et associé a de nombreuses écoles traditionnelles.

Il était souvent manié en combinaison avec le tessen, éventail pouvant être en fer avec des parties tranchantes.

 

On peut également citer dans les Kobujutsu l’emploi de toutes sortes de « petites » armes dont le maniement est rassemblé sous le nom générique de Kakushin jitsu, tel l’emploi du Bankokuchoki, sorte d’anneau de fer destiné a frapper (ancêtre du poing américain).

Il serait fastidieux de vouloir tous les citer, et hasardeux car certains seraient automatiquement oubliés.

On peut remarquer également l’existence de :

  • Yadome jutsu , art de dévier les flèches tirées sur soi avec un sabre (petit ou grand) ;
  • Hojo jutsu, art du ligotage ;
  • Uchi-ne, petite lance, ou flèche, lancée à la main ;
  • Gekigan jutsu, une chaîne lestée ;
  • Chigiriki jutsu, une chaîne lestée accrochée au bout d’un bâton ;
  • Shuriken jutsu, le lancer de lames de formes diverses ( y compris les étoiles)

 

Apparus plus tard :

  • HOJUTSU : l’artillerie ;
  • JUKEN JUTSU : la baïonnette.